

Table Ronde :
Représentations de la femme dans l'œuvre littéraire "L'amant" de Marguerite Duras
Par: Jennifer Sierra, Lida Pérez, Juan Pablo Meza, Juan Pablo Hernández.
Présentation
Introduction
Bonjour à tous et à toutes. Je suis Juan Pablo Meza et je serai le modérateur de cette table ronde. Aujourd'hui nous aurons une discussion très intéressante, comme thématique à traiter lors de notre table ronde, mes camarades et participants ont cherché, dans le livre L’amant de Marguerite Duras, des représentations ou des stéréotypes de la femme.
Notre objectif, pendant cette table ronde, est d'analyser et d'interpréter l’image de la femme, qui est représentée dans les personnages du livre, de Marguerite Duras. Nous allons aussi discuter si certains de ces stéréotypes sont présents, dans l'actualité, dans un contexte comme celui de la réalité colombienne.
Explication
Premièrement, nous allons souligner ce que nous comprenons par stéréotype.
Qu’est-ce qu’un stéréotype ?
Selon le site web quebec.ca, les stésréotypes sont des caractéristiques que la société attribue à un groupe de personnes pour les classer instinctivement, par exemple selon leur âge, leur poids, leur métier, leur couleur de peau ou leur sexe.
Et pour continuer, je vais vous présenter nos participants qui vont discuter sur cette problématique :
Juan Pablo Hernandez : Il est étudiant de notre université, l’Université d’Antioquia, il a 20 ans et il est très passionné de littérature.
Jennifer Sierra Delgado : Elle est aussi étudiante à l'université mais, elle travaille dans une éditoriale à l’étranger, elle a 23 ans.
Et, Lida Yiseth Perez, elle a 23 ans aussi, elle est une lectrice fréquente, elle connaît le travail de Marguerite et elle aspire à obtenir son diplôme l’année prochaine.
Règles
Voici les règles pour le développement d notre table ronde :
Pour faire de cet espace un lieu de discussion, je vais donner jusqu'à une minute trente à chaque participant pour qu’il puisse donner son point de vue sur le thème à traiter.
Questions
Voici maintenant les questions sur lesquelles nous allons converser :
Vous êtes prêts ? Oui ?
Après avoir fait la lecture du livre, est-ce que vous croyez que les représentations de la femme dans cet œuvre littéraire sont surtout de caractère positif ou négatif ?
Juan Pablo Hernández
À mon avis, c'est une image controversée parce qu'elle montre différentes étapes et comportements des femmes, des comportements qui changent en fonction de la situation, par exemple sur la page 15, on peut lire :
“Comme d'habitude ma mère m'a accompagnée et elle m'a confiée au chauffeur, toujours elle me confie aux chauffeurs des cars de Saigon, pour le cas d'un accident, d'un incendie, d'un viol, d'une attaque de pirates, d’une panne mortelle du bac.” (P. 15)
Ici nous pouvons voir une représentation positive, une femme qui se soucie de sa fille mais sur la page 31, la narratrice dit :
“Le proviseur lui dit que votre fille, madame, est première en français. Ma mère ne dit rien, rien, pas contente parce que ce ne sont pas ses fils qui sont les premiers en français.” (P.31)
Nous pouvons regarder une femme qui a des stéréotypes sexistes, et négatives.
Pour cette raison je crois que c’est une représentation très controversée.
Lida Yiseth Pérez
La représentation des femmes est très controversée, cependant, je pense qu'elle est surtout positive, d'une part, on voit que l'auteure exalte son intelligence dans la citation suivant à la page 26 :
“...Mais moi je sais que ce n'est pas une question de beauté mais d'autre chose, par exemple, oui, d'autre chose, par exemple d'esprit… Et le croire. Croire que je suis charmante aussi bien” (P. 26)
Elle sait ce qu'elle est et ce qu'elle ne veut pas être. Elle sait qu'elle est belle et y croit, ce qui est le plus important.
D'autre part, dans le fragment suivant à la page 13, l’auteure nous dit :
« Je voulais tuer, mon frère aîné, je voulais le tuer…C'était pour enlever de devant ma mère l'objet de son amour, ce fils, la punir de l'aimer si fort, si mal, et surtout pour sauver mon petit frère ».
On voit se refléter le grand amour que la protagoniste porte à son petit frère, qui serait même capable de prendre la vie de son frère aîné pour le voir heureux et arrêter de souffrir.
Jennifer Sierra Delgado
Je suis aussi d'accord avec Juan Pablo, elle montre la confiance qu'elle a en elle-même dans de nombreuses situations, par exemple, à la page 26, vous pouvez lire la phrase suivante :
“Dès que je le crois, que cela devienne vrai pour celui qui me voit et qui désire que je sois selon son goût, je le sais aussi. Ainsi, en toute conscience je peux être charmante…” (P. 26)
Elle sait que ce qui compte c'est la confiance qu'elle a en elle, elle peut être ce qu'elle veut être.
En ce sens, quelles sont les représentations ou les stéréotypes que vous avez trouvez dans la lecture de L’Amant ?
Juan Pablo Hernández
Dans le livre, nous pouvons voir de nombreuses représentations de femmes, mais je parlerai seulement de deux, par exemple une femme confiante comme Margarite, à la page 26 il y a un exemple :
“Croire que je suis charmante aussi bien. Dès que je le crois, que cela devienne vrai pour celui qui me voit et qui désire que je sois selon son goût, je le sais aussi. Ainsi, en toute conscience je peux être charmante même si je suis hantée par la mise à mort de mon frère” (P.26)
Nous voyons également des femmes fidèles et légèrement faibles comme Do, à la page 28
“Dô. C'est la gouvernante qui ne quittera jamais ma mère même lorsqu'elle rentrera en France, même lorsque mon frère ainé essaiera de la violer dans la maison de fonction de Sadec, même lorsqu'elle ne sera plus payée.” (P. 28)
Lida Yiseth Pérez
Dans le livre, nous pouvons trouver aussi quelques stéréotypes de beauté comme dans les phrases suivantes à la page 24 :
« Mes cheveux sont lourds, souples, douloureux, une masse cuivrée qui m'arrive aux reins. On dit souvent que c'est ce que j'ai de plus beau et moi j'entends que ça signifie que je ne suis pas belle » (P.24)
Lorsque la protagoniste sent que seuls ses cheveux sont loués, elle décide de les couper car elle veut les autres belles choses qu'elle doit mettre en valeur, comme elle le dit dans la phrase suivante, également à la page 24 : « Après, on a plutôt dit elle a un beau regard. Le sourire aussi, pas mal ».
On retrouve pareillement l'image d'une mère désespérée dans la phrase suivante à la page 22 : « J’ai eu cette chance d'avoir une mère désespérée d'un désespoir si pur que même le bonheur de la vie, si vif soit-il, quelquefois, n'arrivait pas à l’en distraire tout à fait »
La plupart du temps, elle est décrite comme une personne qui ne trouve pas de sens à sa vie et reste plongée dans ses propres ténèbres.
Jennifer Sierra Delgado
Un stéréotype que j'ai trouvé intéressant était que les femmes utilisent le sexe pour obtenir ce qu'elles veulent, par exemple, à la page 33, vous pouvez lire :
“C'est pour cette raison, elle ne le sait pas, que la mère permet à son enfant de sortir dans cette tenue d'enfant prostituée. ” (P. 23)
Le personnage principal sait ce qu'elle doit faire, mais elle ne regarde pas seulement l'argent mais aussi ce qu'elle ressent.
Juan Pablo Meza
Parlons maintenant de notre pays, la Colombie en relation avec le livre.
Lesquels de ces représentations ou stéréotypes croyez-vous qui sont présents aujourd’hui, spécifiquement dans un contexte social comme celui de la Colombie ?
Juan Pablo Hernández
Je parlerai de la représentation la plus belle et la plus intéressante que j'ai trouvée dans le livre et celle que je pense que nous pouvons voir dans le contexte actuel en Colombie, à la page 77 “et elle aussi la mère que l'on peut être heureux dans cette maison défigurée”
Et sur la page 112 :
“La mère est ivre de joie quand elle parle de ses enfants et alors son charme est encore plus grand.”
Ici, on parle de la façon dont une mère continue d'avoir des moments de bonheur quel que soit l'état de sa famille il y aura toujours des moments de bonheur.
Lida Yiseth Pérez
Il existe de nombreuses façons de minimiser les décisions que prennent les femmes concernant leur corps et en tenant compte du stéréotype dont j'ai parlé plus tôt, sur la beauté, en particulier les cheveux. En Colombie, malgré le fait que le sujet s'est un peu amélioré, il existe toujours une tendance à assumer l'orientation sexuelle d'une femme selon la coupe de ses cheveux, c'est-à-dire que si elle est courte, il est fort probable qu'elle soit homosexuelle. D'autre part, les cheveux longs sont liés à la féminité et à la jeunesse, quand une coupe de cheveux ne définit pas du tout ce qui est une femme. Les gens supposent également que si vous changez de look, c'est pour quelqu'un d'autre, pas parce que vous le voulez vraiment et que vous l'aimez.
Jennifer Sierra Delgado
Le stéréotype que nous voyons aujourd'hui en Colombie, principalement à Medellín, est que les femmes utilisent le sexe comme un outil pour réaliser tout ce qu'elles veulent, à la page 51, nous pouvons lire :
“Il me dit tu es venue parce que j'ai de l'argent. Je dis que je le désire ainsi avec son argent, que lorsque je l'ai vu il était déjà dans cette auto, dans cet argent, et que je ne peux donc pas savoir ce que j'aurais fait s'il en avait été autrement.”
Je pense qu'elle est émerveillée par l'argent qu'il a, mais elle ne l'utilise pas seulement pour son argent, elle ressent du plaisir avec lui et je pense qu'elle ressent aussi de l'affection. En Colombie les étrangers pensent que les femmes ne veulent que de l'argent et ce n'est pas vrai, c'est un stéréotype.
Juan Pablo Meza
Voilà ! je crois que nous sommes arrivés à la fin de cette table ronde. Nous remercions nos participants d’avoir contribué avec leurs opinions et leurs points de vue sur les représentations de la femme dans le livre « L’Amant » de Marguerite Duras. Merci également à nos collègues du cours de nous avoir accompagné lors de cette table ronde. Merci encore.









